La grossesse est une prepa

Chaque jour de ma vie de maman me permet de confirmer que la grossesse est comme une année de prépa à la vie de maman (sauf que ça dure 9 mois, voire moins).

La preuve en 6 points :

PATIENCE
Enceinte, vous vous tapez des nombreux rdv et par conséquent, beaucoup BEAUCOUP d’attente. Si vous avez fait un petit tour aux urgences, vous êtes prête à affronter les épreuves de patience avec bébé.

FATIGUE
Enceinte, vous êtes fatiguée. TOUT LE TEMPS. Et ça ne s’améliore pas avec l’arrivée de bébé. Même pas besoin d’en dire davantage.

ESSOUFFLEMENT
Enceinte, monter les escaliers demande plus d’efforts que courir un marathon en pleine forme. Essayez de monter les escaliers avec un porte bébé AVEC un bébé de 7 mois dedans. Ça revient au même.

NUITS POURRIES
Enceinte, quand ce n’est pas le dos, c’est la sciatique, l’engourdissement, les coups de pied… Bref, les raisons ne manquent pas et une chose est sûre : vous dormez MAL. Avec bébé, ça ne risque pas de changer.

MANGER MOINS
Enceinte, vous n’avez pas de place car tous vos organes sont archi-mega-comprimés. Vous vous arrêtez à l’entrée car vous êtes vaaaaaachement calée. Maman, vous n’aurez plus le temps de manger (par contre la place est faite).

L’INVASION
Enceinte, votre corps est “envahi” par cet être chéri dont vous ne connaissez pas encore le visage. Maman, dès que le petit pointe le bout de son nez, c’est votre maison qui sera envahie : bibs, petits pots, jouets. Il en aura PARTOUT !

Alors, convaincues aussi ?

Confessions intimes #5 : ma première grossesse, le post-accouchement

C’est la fin de cette histoire compliquée, mais le début d’une autre que je vous raconte déjà depuis un certain moment sur Twitter et sur ce blog : ma vie de maman. Et comme une fin doit être marquante, nous avons encore plein d’émotions !

En salle de réveil, ce que je me rappelle le plus, c’est la lumière du jour qui traversait le plafond en verre puisque nous étions au 6e et dernier étage de l’hôpital. C’est l’image la plus marquante car je n’arrêtais pas d’ouvrir et fermer mes yeux dans une bataille constante pour me garder éveillée. Les infirmières passaient et me disaient de déclencher la morphine régulièrement mais j’avais déjà du mal à contrôler mon sommeil, alors la morphine c’était encore plus dur de m’en souvenir. Sauf, qu’elles créent le besoin de s’en souvenir de cette foutue morphine endormissante.

Entourée par des panneaux afin de me garder dans un espace plus privée et ne pas voir les autres patients a côté, j’étais seule dans mon cauchemar. Deux infirmières passent pour m’enlever des caillots de sang. Elles appuient sur mon ventre fraîchement recousu et j’ai eu mal comme jamais dans ma vie !!! Je n’arrive même pas à décrire la douleur mais je crois que j’ai fait la tronche quand elles ont appuyé. C’était efficace car n’étant plus anesthésiée j’ai senti couler quelque chose par où mon bébé n’a pas voulu passer. J’ai cru que le cauchemar était fini, que cette torture ne se passait qu’une seule fois… Jusqu’au moment quand elles reviennes et REBELOTE ! Elles appuyent encoooooore sur mon ventre bande de salo¶€$. En voyant mes réactions, elles me demandent de noter ma douleur de 0 à 10. J’ai dit 8 par gentillesse tout en ayant envie de dire 15. Et il y a eu encore une troisième fois, sauf qu’elles ont eu une meilleure idée de me demander si je sentais mes jambes et pouvais surélever mon bassin et en le baissant, cela faisait le même effet d’expulsion des caillots. Ouf, c’était vachement mieux !! Mais, jamais 3 sans 4 !! Et pour la 4e fois, pour bien conclure, hop là, on m’a appuyée de nouveau sur le ventre. C’est fini, oui ?

Je n’avais qu’une envie : de ne plus avoir mal ! Mais j’avais l’impression que ça n’allait jamais passer ou au moins pas tout de suite. Alors, on se morphine !! Sauf que plus on se morphine, plus on a sommeil et plus on oublie de se morphiniser et on donc a mal. Les infirmières me demandent à combien était ma douleur toujours dans cette échelle aléatoire et complètement arbitraire basée sur des critères rigoureusement scientifiques et me disent que le but était de quitter la salle de réveil quand ma douleur arriverait à 3.

TROIS ?? WHAT?? Non, non, non ! Je veux sortir d’ici à zéro !! À cet instant précis j’oubliais Grand et Petit Chou qui m’attendaient en bas, je voulais juste que l’on me laisse tranquille jusqu’à ce que je n’ai plus mal. Mais bon, au bout d’un moment, ça allait un peu mieux et on m’a transférée dans ma chambre. Je savais que généralement on passait environ 2h en salle de réveil. J’y suis restée plus au moins 3h. Dans ma tête, je n’étais restée que 30 minutes. Merci de brouiller ma notion du temps, morphine.

Encore à cause de cette morphine, cette première journée reste très floue dans ma tête. Arrivée dans ma chambre (double, quelle joie !), je me rappelle de Grand Chou mais pas du tout du Petit. Je crois que je ne l’ai pas pris dans mes bras. Déjà, car mes efforts premiers étaient de boire de l’eau (j’avais troooop soif) et quelques heures après, toute cette eau a voulu sortir et j’ai du me lever avec l’aide de la sage-femme.

J’étais en train de dîner quand l’envie pressante m’a prise d’assaut. J’avais des pâtes coquillettes – le summum du sans intérêt niveau pâtes a mon goût – et je me bagarrais encore avec mes yeux qui se fermaient tous seuls. La SF est venue m’aider à me lever. Quelques pas séparaient mon lit des toilettes mais sans aide je ne suis pas sûre que j’aurais pu y arriver. Me lever m’a provoqué des nausées. Je me suis contrôlée quand j’étais aux toilettes. Mais de retour au lit, au premier coup de fourchette des pâtes, les nausées sont revenus et j’ai vomi. Mon ventre a fait un bond. J’ai entendu un crac. J’ai paniqué. 😨 J’ai dit à Grand Chou que quelque chose avait craqué. Il m’a rassurée et m’a dit de voir après quand la SF passerait à nouveau. Grand Chou part.

Prochain souvenir, des aides-soignantes viennent prendre mon bébé pour la nuit. Il est 22h environ je crois. Moi je dis OK sans trop savoir de quoi on parle car j’ai encore la tête dans les choux à cause de la morphine. Depuis 18h quelque je n’ai plus mis, mais cette saloperie me dope encore des heures après.

La SF de nuit passe. Elle est super sympa. Je lui dit ce qui s’est passé plus tôt et elle vérifie ma cicatrice. Effectivement il y a au moins un point qui a pété. Elle appelle la gynéco pour recoudtre ce petit point dans la chambre même. En fait il n’y a pas qu’un mais deux à recoudre. Je me rappelle plus si j’ai eu une petite anesthésie locale ou si ça faisait le même nombre de piqûres en recousant directement.

Après ça, je crois que j’ai dormi.

Le lendemain matin, vers 7h,les aides soignantes ramènent le bac à bébé et s’introduisent dans ma chambre osant me réveiller de mon sommeil profond. Elles me disent :

Il faut qu’il mange toutes les 3 heures.

QUI ? MOI ? À cet instant là j’ai mis quelques secondes à récupérer mon cerveau, en émergeant de mon sommeil en même temps que je devrais me rendre compte que j’avais un bébé ! Dur.

Je me lève, je regarde la petite créature dans le bac a bébé et je le mets à côté de mon lit. Quelques heures plus tard quand on vient me parler du biberon et je le prends dans mes bras pour la vraie première fois, c’est comme si je le reconnaissais pas. C’était étrange. Je l’aimais mais il y avait quelque chose de forcé. C’est dur et culpabilisant. À chaque fois que j’y pense, ça m’émeut.

À la fin de cette journée, le lit a mon côté fini par s’occuper. Une enceinte qui sera déclenchée. Pour l’épargner, j’ai opté par laisser Petit Chou en nurserie. Mais c’était dur a m’en séparer. Du coup genre 4h30 peu avant que l’on commence le déclenchement de ma voisine, je suis partie en nurserie car mon bébé me manquait. L’aide soignante m’a dit qu’il était un peu grognon. C’était peut-être la java. Je l’ai pris contre moi et j’ai décidé de garder mon bébé avec moi toutes les prochaines nuits. Je mettais le réveil pour son bib mais je me réveillais toujours avant. Il fallait que je m’habitue aux bruits de mon bébé. On s’en fout des autres, je reste avec mon bébé !

Cette sensation bizarre du début est donc vite fait disparue. Et j’aimais désormais mon bébé pour de vrai, sans aucune sensation étrange ou forcée.

Petit Chou se porte très bien, n’a perdu du poids que le premier jour et a repris les jours suivants. De mon côté, on me dit que ma cicatrice est belle mais je n’ai toujours pas envie de la voir. Je l’ai doucement touchée sur la douche et c’est tout. J’avais quand même une peur bleue de me moucher, tousser, éternuer, péter, etc. Mais j’ai quand même repris mon transit très rapidement. #glamour

Finalement toutes les conditions étaient réunies pour que l’on sorte même un jour avant. Initialement, ma sortie était prévue pour mundi matin mais le samedi soir, la même SF sympa de ma première nuit a appuyé ma demande de sortie auprès de sa collègue de l’équipe du matin.

Petite parenthèse pour la galère à joindre mon endocrino. La SF a réussi à joindre la chef du service d’où j’étais en décembre et elle s’est souvenu de moi et a dit que je savais très bien me gérer 😎 #classe

Bref, je suis sortie dimanche matin. Super contente car ça commençait à chauffer grave a la mater. Presque une semaine après loin de la maison, c’est avec une petite larme aux yeux que je rentre chez moi. Surtout car petit bout était là et on le présentait la maison comme dans mon rêve fait même avant d’être enceinte.

Le dimanche j’ai un peu trop monté-descendu les escaliers – en douceur, bien sûr. On a reçu un peu de monde et j’avais troooop mal aux dos, surtout en fin de journée. Mon côté droit du bidon était un peu gonflé.

Le lundi, toujours mal aux dos, je décide de m’asseoir sur mon ballon de grossesse pendant que je parlais avec mes parents sur skype avec Petit Chou dans mes bras. Le matin j’étais en pleine montée de lait et hyper sensible. Je pleurais pour un rien. Coucou début de baby blues.

Après un bon dîner, je me suis mise au lit pour donner le bib et je recule un peu, avec bébé dans les bras, pour bien me placer. C’est quand je sens quelque chose de bizarre. Mon côté droit coule. D’abord une sorte d’eau et ensuite du sang. J’appelle Grand Chou qui récupère le petit et appelle le 15 de toute urgence.

NOOOOOOON !!!! Je veux paaas aller à l’hosto de nouveau !!!

Mais c’était inévitable. En attendant l’arrivée des pompiers, Grand Chou donnait le bib au petit qui hurlait et ramassait mes affaires pour que je ramène tout.

Les pompiers arrivent, marchent partout sur mon beau tapis blanc et mettent leurs arrières sur mes draps tous propres – oui je suis maniaque avec mon lit, personne n’y touche sans être lavée et en pyjama !! Mais la, je n’avais pas le choix !

On me dirige vers l’hôpital le plus proche que ce n’était pas le même où j’ai accouché. Choueeeeeette !! Encore un hosto pour ma liste !!

Arrivée aux urgences gynéco, on regarde mon bidon et on m’annonce que la cicatrice a lâché, qu’on voir mes viscères et que je dois passer au bloc.

Cauchemar. Moi qui voulait tout simplement rentrer, j’ai désespéré. Combien de jours encore à l’hosto ?? Encore une piqure dans le dos après le mauvais souvenir de la péri ??

L’anesthésiste ultra sympa m’annonce que comme ça fait moins de 2h que j’ai mangé, pas d’anesthésie générale possible, ça sera une rachidienne.

Avant de partir au bloc, j’arrive à appeler Grand Chou pour donner des nouvelles car il fallait pas compter sur l’hosto pour le faire même si j’ai laissé mon numéro à l’infirmière qui m’a charcuté les veines. Car oui, on n’arrivait pas à me piquer. On a fini par réussir quand même mais au bloc.

Pendant que l’on me dirigeait vers le bloc, je répétais de façon incessante : voilà pourquoi je voulais une voie basse. Et la peur d’y rester m’a hantée. Et si ça tournait mal ? Eh bien, ces souvenirs me font monter les larmes aux yeux aussi.

Au bloc, j’ai insisté pour que l’on tienne bien mes épaules durant l’anesthésie. Tout s’est bien passé. Il a cherché un peu avec l’aiguille mais après c’est allé très vite.

J’étais super tendu et je n’arrêtais pas de bouger d’angoisse. Surtout quand je commençais à perdre les sensations des jambes. L’anesthésiste a dit qu’il allait m’attacher et j’ai promis que j’allais arrêter. Je n’ai effectivement pas bougé depuis. J’ai fermé mes yeux et je crois qu’on a penché la table en arrière et j’ai vécu un drôle de trip. C’est comme si j’étais droguée même si je n’ai jamais été droguée de ma vie pour le comparer. J’ai déliré, j’ai eu des drôles de sensations, mais ça m’a détendue. À la fin je les entendais parler match – nous étions en pleine coupe du monde – et j’ai même voulu discuter un peu. Le plus marrant est que le match, c’était Brésil X Cameroun et la gynéco qui m’a opérée est camerounaise et mou, brésilienne. Bref, heureusement qu’elle a pas vengé leur élimination sur moi 😝

Je suis partie en salle de réveil. Pas de morphine cette fois ci, mais un autre produit qui me grattait terriblement. Les jambes ont mis beaucoup plus de temps à être à nouveau opérationnelles. J’ai l’impression que j’étais seule dans la salle de réveil, vu l’heure avancée – je crois qu’il était genre 1h du mat.

En arrivant à la chambre, il y avait déjà une dame à côté, avec des problèmes ophtalmiques. J’ai compris plus tard que je n’étais pas en service gynéco car il n’y avait pas de place, mais j’étais en service ORL. Et c’est pour cette raison que l’on avait complètement zappé de me donner une serviette pour mes pertes.

Encore une fois j’avais trop soif. J’ai bu des petites quantités d’eau et ça a fini par déclencher des vomissements. Deux fois. Tout mon dîner y était. Le lendemain matin, c’est mon petit déjeuner qui s’est transformé en vomito.

Le côté sympa d’être dans le mauvais service est que l’infirmière n’a pas vraiment compris que j’avais besoin d’aide pour me lever une fois qu’ils ont enlevé ma sonde urinaire. Sachant que j’avais beaucoup plus mal que la première fois, le fait qu’elle parte de ma chambre en me laissant me démerder toute seule m’a pas plu. Mais je l’ai fait. Avec ma perf et cie, j’ai même réussi à nettoyer les toilettes avant de les utiliser.

Les deux nuits que j’ai passées la bas fut horribles. Ma voisine, une dame âgée sympa, aimait les émissions d’enquêtes criminelles. Drôle de mamie, quoi. Et moi qui m’attendait de me taper des jeux familiaux à la con qui me feraient le plus grand bien. Car autant vous dire qu’avec ma montée de lait et mon début de baby blues, à chaque fois que je regardais la photo de mon bébé sue le portable, je fondais en larmes. Merci aussi la chute d’hormones.

Je suis sortie le mercredi en début de l’après-midi. Un taxi m’a ramenée car j’avais un bon de transport. Il marchait drôlement vite le monsieur. Je me trainais derrière.

En rentrant chez moi j’ai pris une bonne douche avant de toucher mon bébé. Surtout car je paniquais à l’idée d’avoir choppé le conjonctivite de ma voisine de chambre. J’ai quand même veillé à ne rien toucher après elle, mais bon, la peur était là.

J’ai bénéficié de la visite quotidienne d’une infirmière pour mes piqûres d’anticoagulants et au 7e jour, pour m’enlever les points. À chaque passage je lui demandais de regarder ma cicatrice. J’étais aux petits soins. Je touchais pour sentir si ce n’était pas chaud ni gonflé et j’ai surveillé ma température. Je me suis pas mal ménagée, heureusement pour moi, mon Grand Chou était en congé paternité et m’a beaucoup aidée. J’évitais de descendre au rdc pour ne pas trop forcer.

Quelques semaines après, je suis allée voir la gynéco qui m’avait opérée. J’ai profité pour me faire poser un implant et comme ça je suis tranquille pour trois ans ! La cicatrisation était bien, belle cicatrice – je ne sais pas ce qu’ils ont tous à me dire ça ! Je ne vois aucune beauté dans cette foutue cicatrice.

Avoir un implant, c’est sympa car pas besoin de penser à prendre la pilule – même si je ne l’avais jamais oubliée – et plus de règles. Sauf que je fais partie de celles qui ont des petites pertes aléatoires et drôlement chiantes. Heureusement ma gynéco avait raison, les pertes se sont arrêtées 3 mois après et la chute massive de cheveux a commencé – et je suis en plein dedans !

Du côté de ma vue, j’ai eu un rdv de contrôle début septembre. L’œil gauche n’a plus d’œdème, l’œil droit en a encore un peu. Séance laser prévue pour fin septembre.

Même aujourd’hui je n’ai pas encore entièrement récupéré mavue de l’œil droit. J’ai jusqu’à janvier pour que tout revienne à la normale, sinon j’aurai besoin d’un traitement. Bonjour l’aiguille dans l’œil. Évitons donc, c’est mieux !!

Petit chou a actuellement 5 mois et je continue ma vie heureuse de maman. Je ne regrette absolument pas mon bébé, je regrette juste la façon dont les choses se sont passées. Mais c’est de ma faute. Je garde ma retinopathie et mes tâches noires en souvenir. Je dois être rigoureuse pour que le problème ne revienne.

Je me dis que malgré un mauvais départ, le petit est en pleine santé. Et moi, je me suis bien sortie aussi. Le bilan est positif. Mais pour une prochaine grossesse, il va falloir être beaucoup plus préparée. On a encore le temps.

Confessions intimes #3 : ma première grossesse, trimestre 3

Vous avez suivi mes deux premiers trimestres de grossesse où je ne parle pas de nausées ou de grosses fringales car je n’ai quasiment pas eu. Si vous avez commencé par cet article et en lisant ça vous me dites “oh, la chance !”, je vous invite à lire mes deux premiers trimestres et voir que chance n’est pas le mot le plus approprié…

Début avril, c’est ma première écho à la mater. On ne sort pas avec des photos de bébé, dommage. Mais en même temps, il se cache tellement, ce petit ! Soit il a ses mains devant sa tronche, soit les pieds ! Timide, va ! La gynéco avait du mal à voir son nez-bouche !

Le 11 avril, c’était de jour de mon RDV de contrôle après le laser. Grosse impatience et peur. Mais après des longues heures d’attente pour passer les examens et enfin voir le médecin, les nouvelles sont plutôt encourageantes : ils ont réussi à stopper la retinopathie. Pour la maculopathie, le même discours, il faudra attendre l’accouchement : c’est donc loin de finir toute cette histoire !

La semaine d’après, nous sommes allés, en couple, au premier cours de préparation à l’accouchement et la parentalité. Lors de cette réunion, nous sommes informés que nous avons réussi à avoir une place pour les très cherchés cours de la méthode Bonapace ! Ça me réjouit ! Pour résumer de façon simplifiée, c’est une méthode en couple, où le père devient aussi acteur lors de l’accouchement en aidant à soulager la maman lors des contractions en appuyant sur des points de pression spécifiques. Nos cours commenceront en mai et je suis hyper motivée !

Les choses vont mieux, je suis plus tranquille par rapport à mes yeux et on dirait que je gagne un peu en vue nocturne. En gros, j’ai des problèmes de contraste et il me faut du temps pour habituer ma vue quand je passe d’une pièce sombre à une pièce éclairée. Un visage devant une fenêtre est difficile à voir en détails.

Côté glycémie, ça fait longtemps que ça va mieux, même si j’ai encore pas mal d’hypoglycémies et pour cela, la gynéco n’est pas contente. Tandis que l’endocrino, que je vois tous les 15 jours, dit que ça va !

La première semaine de mai je vais à la mater pour mon rdv habituel avec écho du 8e mois. Bébé a bien sa petite tête en bas ! J’ai quand même demandé s’il ne pouvait pas se retourner et la gynéco m’a répondu : ils font ce qu’il veulent ! Ils sont chez eux ! Bon, OK.

À partir de la semaine d’après, je dois me rendre à la mater une fois par semaine pour mes rdv d’explorations fonctionnelles avec une sage-femme car on doit surveiller bébé de près. Je sors de là avec une petite ordonnance pour un nouvel examen : le prélèvement vaginal. Ce quoi ce bo*del ?

Quand je me rends au labo, jolie surprise ! Encore un à qui je vais devoir dévoiler mon intimité. Il y en a marre et le pire c’est quand même pour la fin… Bref, cet examen est pour vérifier si on est pas infectée par un strapi-j’ai oublié le nom, une bactérie quoi. Si positif, on doit être mise sous antibiotiques en travail et bébé passe des examens pour vérifier s’il a pas été contaminé au passage.

J’ai oublié de mentionner qu’entre temps, j’ai commencé à développer une douleur bizarre aux articulations, surtout aux poings. La gynéco m’a dit qu’il n’y a rien à faire, que c’est normal que je souffre en silence et que je dois attendre la sortie de bébé. GE-NI-AL cette grossesse veut vraiment tester ma patience !

Mi-mai, je commence mes rdv d’explo fonctionnelles. Grosse galère pour m’y rendre car la mater est à 30 min de chez moi en voiture, mais je ne peux pas conduire ! Donc, c’est soit les transports en commun : bus-rer-rer-bus 1h30 à 2h/trajet, soit taxi.

Lors de mon premier rdv explo, j’ai droit à une écho + monitoring (la joie de rester un bout de temps immobile). Et mon petit coquin m’a joué un joli tour : il s’est retourné ! Pour l’instant on ne fait rien, on verra s’il se remet la tête en bas tout seul comme un grand de nouveau ! Je sors de mon rdv avec une nouvelle prise de sang à faire. Encore une ?

Mai c’était LE mois des prises de sang et des pipis dans le pot. J’ai fait en moyenne 2 prises de sang par semaine. J’ai cru presque que je remplissais le stock de nourriture pour une famille vampire.

Mon rdv de contrôle ophtalmo arrive et encore des bonnes news. J’ai récupéré quelques dixièmes et mon œdème a diminué. Comme j’accouche dans un mois environ, le médecin me demande de prendre rdv pour 3 mois après l’accouchement. Il m’annonce aussi qu’il n’est pas recommandé d’allaiter car cela pourrait avoir des s effets sur la retinopathie. En gros, plus vite je me débarrasse des hormones de grossesse, mieux c’est.

Encore un rdv d’explo, mais celui-là sera très particulier. Bébé reste toujours en siège. Moi, j’ai l’impression qu’il se retourne à longueur des journées. Je n’ai qu’une envie : de sentir de nouveau son cucul en haut et ses coups de pieds dans mes côtes. La sage-femme regarde mes analyses pendant que je morfle au monito. Je suis sur mon côté droit et ça me fait souvent mal car je me sens vite engourdie. Il faut quand même dire que mon pouce droit est engourdi toute la journée, 7 jours/ 7. La SF appelle ma gynéco et je ne comprends pas trop pourquoi. Ensuite elle m’explique que ma gynéco veut me garder OH NOOOON et que je dois me rendre aux urgences pour refaire mes analyses. En gros, j’ai des protéines dans les urines et mes ASAT et ALAT sont au dessus de ce qu’il faut et que ça peut être signe de pre-éclampsie, même si ma tension est parfaite !

OK pour les urgences mais rester c’est NOT ! Entre pipi, sang et monito de nouveau aux urgences, en plus de devoir raconter 500000 fois toute mon histoire compliquée et de devoir assouvir la curiosité du personnel qui est toujours surpris par le fait que l’allaitement soit déconseillé dans mon cas à cause de mes yeux, j’y passe 6h. Personne ne comprennait, mais mes ASAT et ALAT sont redevenues normales et plus de protéine dans les urines. Et j’ai même pas triché, je vous assure ! En gros, je devrais passer voir la gynéco après les urgences pour négocier de ne pas me faire garder, mais à 20h, elle n’était certainement plus là et je me suis barrée avec chéri qui est venu me chercher après son taf. La SF a voulu que je revienne aux urgences 4 jours après, un samedi pour tout recontrôler…

Vu que j’étais déjà dans un risque de rentrer avant à l’hosto, j’ai profité pour annoncer que mes pieds et mes mains me grattaient et ça me réveillait la nuit (en plus du bidon qui grattait aussi, ce qui est normal avec la peau toute tirée). Comme j’avais lu que ça pouvait être signe de cholestase gravidique, un truc qui touche moins d’1% des grossesses et que c’était lié à un problème au foie, tout comme le déséquilibre des ASAT/ALAT, j’ai préféré signaler. On a rajouté cette analyse à ma prise et ça allait, je n’avais pas ce problème. Gros soulagement !

Sinon, les cours de prépa Bonapace ne passaient super bien ! Chéri se sortait très bien. Nous étions que 4 couples et je trouvais que je n’avais pas un bide si énorme par rapport aux autres.

Le mois de juin arrive, c’est la dernière ligne droite puisque je rentre au 9e mois. Aucune contraction jusqu’à présent. Je commence à boire à fond la tisane de feuille de framboisier.

Au rdv d’explo, vu que bébé reste toujours en siège, la SF me propose de faire une version le lendemain. J’ai vite fait accepté car j’avais le choix entre : 1. Ne pas faire et partir en césarienne car ils n’allaient pas risquer un accouchement par siège avec ma petite taille ; 2. Je fais la version, mon placenta saigne – seul risque – et je pars en césarienne ; 3. La version est réussie. Disons que comme l’idée de la césarienne m’a toujours fait paniquer ainsi que l’épisiotomie, mon choix n’était pas trop dur à faire.

Le lendemain, jour de la version, il faisait une chaleur monstre dans la salle. Tout était fermé car la version est faite sous contrôle échographique. J’ai eu un peu mal car c’est jamais agréable de se faire appuyer sur le ventre. Mais la SF a réussi du premier coup fastoche et j’ai failli verser ma petite larme merci les hormones. Pendant qu’elle finissait les contrôles échographiques, j’ai commencé à manquer d’air, effet du produit qu’elle m’avait injectée pour déteindre un peu l’utérus. Le message de la veille que ma SF m’avait fait en cours a certainement aidé car bébé avait déjà au moins pivoté avec dos à gauche, rendant la version déjà plus facile.

Les cours de prepa à l’accouchement sont finis 4 jours avant mon déclenchement. Après la version, nous avons fixé rdv pour que je rentre à la mater le dimanche 15 au soir. Ça m’emmerdait graaaave ! Dans ce dernier cours, nous avons appris à pousser et apparemment je poussais bien ! Chéri a fait aussi son élevé exemplaire et a eu 20/20 en repérage des points Bonapace ! Nous étions donc plus que prêts pour le grand jour !

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Ça, c'est mon dos !

Mon terme était le 07/07. La gynéco, voyant mes fluctuations de glycémie – même si bébé et moi étions bien, lui poids normal, moi qui n’avait pris que 7,5 kg – elle a quand même décidé de me faire déclencher avant terme. Je l’ai suivie comme une bonne primipare sage. Mais j’ai regretté et nous allons voir ça dans le prochain article sur l’accouchement.

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Un côté de la chambre de bébé, prête depuis mi-mai ! Aujourd'hui il y a beaucoup plus de peluches !

Astuce grossesse #3

Si vous avez mal au dos et j’aurais plutôt du dire “quand vous aurez mal au dos”, car c’est une étape obligatoire, faites du shopping ! Achetez un coussin d’allaitement pour dormir avec et on s’en fout si ça prend de la place au lit et chéri se plaint et prenez aussi un ballon de grossesse où vous pouvez vous asseoir régulièrement dessus. Soulagement garanti mais je ne rembourse rien si ça ne marche pas.

Top 5 Moments glamour de la grossesse

#1
L’échographie de datation avec son instrument de torture médiévale

#2
Fêter l’arrivée du beaujolais nouveau au boulot et trinquer au jus de raisin.

#3
Piquer des yeux à 18h comme une mamie.

#4
Le prélèvement vaginal du troisième trimestre.

#5
Se balader avec son petit pot plein de pipi entre les mains pour le donner à quelqu’un.

Bonus post-partum :

Les culottes filet !

Confortables, certes. Sexy #not.

Maintenant, j’invite mes e-copines twitteuses et blogueuses à faire aussi un top 5 moments glamour grossesse/vie de maman ! À vous de jouer, je tag :
Aerin von Boulette
Bergamote family
I’m a crazy mum
Maman de Crapaud
Oh mon bébé
Tranches de maman
Une souris bleue

15 types que l’on croise pendant la grossesse

Enceinte, on attire des ennuis ! À commencer par ces types de personne que l’on croise. Voici la liste :

1. La cool girl
La nana qui dit que tu en fais trop pour la toxo et la listériose, qu’elle a pris du tartare et des sushis enceinte, sans se faire du sushi souci !

2. La stress girl
La nana qui te dit que tu n’en fais pas assez pour la toxo, que tu ne devrais pas risquer de prendre du foie gras à Noël même si c’est du surgelé datant d’il y a 3 mois.

3. L’insistante
La nana qui insiste que tu lui dises le prénom quand tu ne le veux pas.

4. Les connaisseurs
Ceux à qui tu dis le prénom et disent connaître un autre enfant qui le porte et qui n’est pas sage du tout… Attention, quoi !

5. Les insatisfaits
Ceux à qui tu dis le prénom et disent : Ah ! Mais vous avez encore le temps de changer d’idée !

6. La warrior
La nana qui a eu un accouchement sans péri.

7. La coupée
La nana qui a eu une épisio.

8. L’opérée
La nana qui a eu une césarienne.

9. L’anti-progéniture
La nana qui ne veut absolument pas d’enfants.

10. La maman-addict-wannabe
La nana qui meurt d’envie d’avoir des enfants.

11. L’allaitante
La nana qui est hyper-super pour l’allaitement. C’est le meilleur pour le bébé et en plus, le contact, c’est trop génial !

12. La biberon-addict
La nana complètement anti-allaitement. Je ne voulais pas être collée à mon bébé ! Comme ça, je peux picoler et la nuit, c’est le papa qui se lève pour donner le bib !

13. Le doc sympa
Le médecin qui a loupé ses cours de psy à la fac et qui doit t’annoncer quelque chose de pas très cool.

14. Les toucheurs de ventre
Coucou bébé ! *main sur le ventre*

15. Une autre enceinte
Au moins, vous pouvez partager vos angoisses / petits tracas de la grossesse et vous vous soutenez. Ça, c’est plutôt cool !

Alors combien de types de la liste avez-vous croisé quand vous étiez enceinte ?
Est-ce que vous êtes un de ces types ? À méditer…

Ce que l’on pense X La réalité

Avant de tomber enceinte, je croyais à certaines choses. Mais ça, c’était avant ! Puisque personne n’ose te prévenir, tu finis par les découvrir par toi même certainement peut-être un peu trop tard. Et voilà que tu te demandes : pourquoi personne ne me l’a dit avant ? La réponse est : pour ne pas t’effrayer (et garantir ainsi la survie de l’humanité).

Mais moi, je pense que c’est un devoir de faire tomber les mythes, alors accrochez-vous ! La vérité n’est pas ailleurs, mais ici !

AVANT
Je croyais que la faim allait me dévorer pendant la grossesse.
APRÈS
3 fringales au total en 8 mois et demi. Canon !

AVANT
Je croyais que les échographies se faisaient toujours sur le ventre.
APRÈS
B*rd*l de m*rd*. C’est quoi cette espèce de gode dans la main de l’échographe ? Il va mettre ça où ?

AVANT
J’étais pudique.
APRÈS
Médecin : “vous pouvez enlever le…” / Moi : à poil avant la fin de la phrase.

AVANT
Je croyais qu’une fois la tête en bas le 8e mois, le bébé ne se mettait plus en siège.
APRÈS
Mon enfant a décidé de se retourner. J’ai fait une version. J’aurai du le laisser tranquillou et ne pas me faire massacrer le ventre, car à la fin, je n’ai pas échappé à me faire charcuter.

AVANT
Je croyais que la péridurale ne faisait pas mal et que j’allais bénir l’anesthésiste.
APRÈS
La péridurale m’a fait mal et j’ai maudit l’anesthésiste (surtout car je n’avais quasiment pas de contractions et donc pas trop besoin de la péri tout de suite)

AVANT
Je croyais qu’on ne sentait pas ses jambes lors d’une césarienne.
APRÈS (pendant)
Hé ho ! Je bouge toujours les orteils là !!

AVANT
Je croyais que les césariennes étaient prioritaires pour avoir une chambre particulière.
APRÈS
Que nenni ! Les jumeaux sont prioritaires ! Grrr…

AVANT
Je me disais que mes journées seraient plus longues, car avec un bébé, on doit se réveiller tôt.
APRÈS
Bib à 7h du mat ? Finis vite bébé pour qu’on se recouche !

AVANT
Vu que je croyais que j’allais être debout très tôt, je pensais que j’aurai du temps pour tout ranger. Enceinte, j’ai tout laissé en plan pour faire après…
APRÈS
Bébé est très demandeur et ne dort pas toute la journée ni deux minutes après le bib. Du coup, j’ai pas le temps pour faire quoique ce soit. Je me limite aux urgences : les bibs qui ne se lavent pas tous seuls (dommage), la lessive qui ne se met pas toute seule dans la machine (comment ça, vos linges savent s’auto-trier ?) et la vaisselle qui ni rentre ni sort du lave-vaisselle toute seule (espèce d’êtres primitifs, va ! Ils sont où ceux de La Belle et la Bête ?). Pour le reste, c’est toujours en plan.

AVANT
Je croyais que j’allais laver les bibs au lave-vaisselle.
APRÈS
Je lave tous les bibs à la main.

Comme quoi on peut se tromper !!