Confessions intimes #5 : ma première grossesse, le post-accouchement

C’est la fin de cette histoire compliquée, mais le début d’une autre que je vous raconte déjà depuis un certain moment sur Twitter et sur ce blog : ma vie de maman. Et comme une fin doit être marquante, nous avons encore plein d’émotions !

En salle de réveil, ce que je me rappelle le plus, c’est la lumière du jour qui traversait le plafond en verre puisque nous étions au 6e et dernier étage de l’hôpital. C’est l’image la plus marquante car je n’arrêtais pas d’ouvrir et fermer mes yeux dans une bataille constante pour me garder éveillée. Les infirmières passaient et me disaient de déclencher la morphine régulièrement mais j’avais déjà du mal à contrôler mon sommeil, alors la morphine c’était encore plus dur de m’en souvenir. Sauf, qu’elles créent le besoin de s’en souvenir de cette foutue morphine endormissante.

Entourée par des panneaux afin de me garder dans un espace plus privée et ne pas voir les autres patients a côté, j’étais seule dans mon cauchemar. Deux infirmières passent pour m’enlever des caillots de sang. Elles appuient sur mon ventre fraîchement recousu et j’ai eu mal comme jamais dans ma vie !!! Je n’arrive même pas à décrire la douleur mais je crois que j’ai fait la tronche quand elles ont appuyé. C’était efficace car n’étant plus anesthésiée j’ai senti couler quelque chose par où mon bébé n’a pas voulu passer. J’ai cru que le cauchemar était fini, que cette torture ne se passait qu’une seule fois… Jusqu’au moment quand elles reviennes et REBELOTE ! Elles appuyent encoooooore sur mon ventre bande de salo¶€$. En voyant mes réactions, elles me demandent de noter ma douleur de 0 à 10. J’ai dit 8 par gentillesse tout en ayant envie de dire 15. Et il y a eu encore une troisième fois, sauf qu’elles ont eu une meilleure idée de me demander si je sentais mes jambes et pouvais surélever mon bassin et en le baissant, cela faisait le même effet d’expulsion des caillots. Ouf, c’était vachement mieux !! Mais, jamais 3 sans 4 !! Et pour la 4e fois, pour bien conclure, hop là, on m’a appuyée de nouveau sur le ventre. C’est fini, oui ?

Je n’avais qu’une envie : de ne plus avoir mal ! Mais j’avais l’impression que ça n’allait jamais passer ou au moins pas tout de suite. Alors, on se morphine !! Sauf que plus on se morphine, plus on a sommeil et plus on oublie de se morphiniser et on donc a mal. Les infirmières me demandent à combien était ma douleur toujours dans cette échelle aléatoire et complètement arbitraire basée sur des critères rigoureusement scientifiques et me disent que le but était de quitter la salle de réveil quand ma douleur arriverait à 3.

TROIS ?? WHAT?? Non, non, non ! Je veux sortir d’ici à zéro !! À cet instant précis j’oubliais Grand et Petit Chou qui m’attendaient en bas, je voulais juste que l’on me laisse tranquille jusqu’à ce que je n’ai plus mal. Mais bon, au bout d’un moment, ça allait un peu mieux et on m’a transférée dans ma chambre. Je savais que généralement on passait environ 2h en salle de réveil. J’y suis restée plus au moins 3h. Dans ma tête, je n’étais restée que 30 minutes. Merci de brouiller ma notion du temps, morphine.

Encore à cause de cette morphine, cette première journée reste très floue dans ma tête. Arrivée dans ma chambre (double, quelle joie !), je me rappelle de Grand Chou mais pas du tout du Petit. Je crois que je ne l’ai pas pris dans mes bras. Déjà, car mes efforts premiers étaient de boire de l’eau (j’avais troooop soif) et quelques heures après, toute cette eau a voulu sortir et j’ai du me lever avec l’aide de la sage-femme.

J’étais en train de dîner quand l’envie pressante m’a prise d’assaut. J’avais des pâtes coquillettes – le summum du sans intérêt niveau pâtes a mon goût – et je me bagarrais encore avec mes yeux qui se fermaient tous seuls. La SF est venue m’aider à me lever. Quelques pas séparaient mon lit des toilettes mais sans aide je ne suis pas sûre que j’aurais pu y arriver. Me lever m’a provoqué des nausées. Je me suis contrôlée quand j’étais aux toilettes. Mais de retour au lit, au premier coup de fourchette des pâtes, les nausées sont revenus et j’ai vomi. Mon ventre a fait un bond. J’ai entendu un crac. J’ai paniqué. 😨 J’ai dit à Grand Chou que quelque chose avait craqué. Il m’a rassurée et m’a dit de voir après quand la SF passerait à nouveau. Grand Chou part.

Prochain souvenir, des aides-soignantes viennent prendre mon bébé pour la nuit. Il est 22h environ je crois. Moi je dis OK sans trop savoir de quoi on parle car j’ai encore la tête dans les choux à cause de la morphine. Depuis 18h quelque je n’ai plus mis, mais cette saloperie me dope encore des heures après.

La SF de nuit passe. Elle est super sympa. Je lui dit ce qui s’est passé plus tôt et elle vérifie ma cicatrice. Effectivement il y a au moins un point qui a pété. Elle appelle la gynéco pour recoudtre ce petit point dans la chambre même. En fait il n’y a pas qu’un mais deux à recoudre. Je me rappelle plus si j’ai eu une petite anesthésie locale ou si ça faisait le même nombre de piqûres en recousant directement.

Après ça, je crois que j’ai dormi.

Le lendemain matin, vers 7h,les aides soignantes ramènent le bac à bébé et s’introduisent dans ma chambre osant me réveiller de mon sommeil profond. Elles me disent :

Il faut qu’il mange toutes les 3 heures.

QUI ? MOI ? À cet instant là j’ai mis quelques secondes à récupérer mon cerveau, en émergeant de mon sommeil en même temps que je devrais me rendre compte que j’avais un bébé ! Dur.

Je me lève, je regarde la petite créature dans le bac a bébé et je le mets à côté de mon lit. Quelques heures plus tard quand on vient me parler du biberon et je le prends dans mes bras pour la vraie première fois, c’est comme si je le reconnaissais pas. C’était étrange. Je l’aimais mais il y avait quelque chose de forcé. C’est dur et culpabilisant. À chaque fois que j’y pense, ça m’émeut.

À la fin de cette journée, le lit a mon côté fini par s’occuper. Une enceinte qui sera déclenchée. Pour l’épargner, j’ai opté par laisser Petit Chou en nurserie. Mais c’était dur a m’en séparer. Du coup genre 4h30 peu avant que l’on commence le déclenchement de ma voisine, je suis partie en nurserie car mon bébé me manquait. L’aide soignante m’a dit qu’il était un peu grognon. C’était peut-être la java. Je l’ai pris contre moi et j’ai décidé de garder mon bébé avec moi toutes les prochaines nuits. Je mettais le réveil pour son bib mais je me réveillais toujours avant. Il fallait que je m’habitue aux bruits de mon bébé. On s’en fout des autres, je reste avec mon bébé !

Cette sensation bizarre du début est donc vite fait disparue. Et j’aimais désormais mon bébé pour de vrai, sans aucune sensation étrange ou forcée.

Petit Chou se porte très bien, n’a perdu du poids que le premier jour et a repris les jours suivants. De mon côté, on me dit que ma cicatrice est belle mais je n’ai toujours pas envie de la voir. Je l’ai doucement touchée sur la douche et c’est tout. J’avais quand même une peur bleue de me moucher, tousser, éternuer, péter, etc. Mais j’ai quand même repris mon transit très rapidement. #glamour

Finalement toutes les conditions étaient réunies pour que l’on sorte même un jour avant. Initialement, ma sortie était prévue pour mundi matin mais le samedi soir, la même SF sympa de ma première nuit a appuyé ma demande de sortie auprès de sa collègue de l’équipe du matin.

Petite parenthèse pour la galère à joindre mon endocrino. La SF a réussi à joindre la chef du service d’où j’étais en décembre et elle s’est souvenu de moi et a dit que je savais très bien me gérer 😎 #classe

Bref, je suis sortie dimanche matin. Super contente car ça commençait à chauffer grave a la mater. Presque une semaine après loin de la maison, c’est avec une petite larme aux yeux que je rentre chez moi. Surtout car petit bout était là et on le présentait la maison comme dans mon rêve fait même avant d’être enceinte.

Le dimanche j’ai un peu trop monté-descendu les escaliers – en douceur, bien sûr. On a reçu un peu de monde et j’avais troooop mal aux dos, surtout en fin de journée. Mon côté droit du bidon était un peu gonflé.

Le lundi, toujours mal aux dos, je décide de m’asseoir sur mon ballon de grossesse pendant que je parlais avec mes parents sur skype avec Petit Chou dans mes bras. Le matin j’étais en pleine montée de lait et hyper sensible. Je pleurais pour un rien. Coucou début de baby blues.

Après un bon dîner, je me suis mise au lit pour donner le bib et je recule un peu, avec bébé dans les bras, pour bien me placer. C’est quand je sens quelque chose de bizarre. Mon côté droit coule. D’abord une sorte d’eau et ensuite du sang. J’appelle Grand Chou qui récupère le petit et appelle le 15 de toute urgence.

NOOOOOOON !!!! Je veux paaas aller à l’hosto de nouveau !!!

Mais c’était inévitable. En attendant l’arrivée des pompiers, Grand Chou donnait le bib au petit qui hurlait et ramassait mes affaires pour que je ramène tout.

Les pompiers arrivent, marchent partout sur mon beau tapis blanc et mettent leurs arrières sur mes draps tous propres – oui je suis maniaque avec mon lit, personne n’y touche sans être lavée et en pyjama !! Mais la, je n’avais pas le choix !

On me dirige vers l’hôpital le plus proche que ce n’était pas le même où j’ai accouché. Choueeeeeette !! Encore un hosto pour ma liste !!

Arrivée aux urgences gynéco, on regarde mon bidon et on m’annonce que la cicatrice a lâché, qu’on voir mes viscères et que je dois passer au bloc.

Cauchemar. Moi qui voulait tout simplement rentrer, j’ai désespéré. Combien de jours encore à l’hosto ?? Encore une piqure dans le dos après le mauvais souvenir de la péri ??

L’anesthésiste ultra sympa m’annonce que comme ça fait moins de 2h que j’ai mangé, pas d’anesthésie générale possible, ça sera une rachidienne.

Avant de partir au bloc, j’arrive à appeler Grand Chou pour donner des nouvelles car il fallait pas compter sur l’hosto pour le faire même si j’ai laissé mon numéro à l’infirmière qui m’a charcuté les veines. Car oui, on n’arrivait pas à me piquer. On a fini par réussir quand même mais au bloc.

Pendant que l’on me dirigeait vers le bloc, je répétais de façon incessante : voilà pourquoi je voulais une voie basse. Et la peur d’y rester m’a hantée. Et si ça tournait mal ? Eh bien, ces souvenirs me font monter les larmes aux yeux aussi.

Au bloc, j’ai insisté pour que l’on tienne bien mes épaules durant l’anesthésie. Tout s’est bien passé. Il a cherché un peu avec l’aiguille mais après c’est allé très vite.

J’étais super tendu et je n’arrêtais pas de bouger d’angoisse. Surtout quand je commençais à perdre les sensations des jambes. L’anesthésiste a dit qu’il allait m’attacher et j’ai promis que j’allais arrêter. Je n’ai effectivement pas bougé depuis. J’ai fermé mes yeux et je crois qu’on a penché la table en arrière et j’ai vécu un drôle de trip. C’est comme si j’étais droguée même si je n’ai jamais été droguée de ma vie pour le comparer. J’ai déliré, j’ai eu des drôles de sensations, mais ça m’a détendue. À la fin je les entendais parler match – nous étions en pleine coupe du monde – et j’ai même voulu discuter un peu. Le plus marrant est que le match, c’était Brésil X Cameroun et la gynéco qui m’a opérée est camerounaise et mou, brésilienne. Bref, heureusement qu’elle a pas vengé leur élimination sur moi 😝

Je suis partie en salle de réveil. Pas de morphine cette fois ci, mais un autre produit qui me grattait terriblement. Les jambes ont mis beaucoup plus de temps à être à nouveau opérationnelles. J’ai l’impression que j’étais seule dans la salle de réveil, vu l’heure avancée – je crois qu’il était genre 1h du mat.

En arrivant à la chambre, il y avait déjà une dame à côté, avec des problèmes ophtalmiques. J’ai compris plus tard que je n’étais pas en service gynéco car il n’y avait pas de place, mais j’étais en service ORL. Et c’est pour cette raison que l’on avait complètement zappé de me donner une serviette pour mes pertes.

Encore une fois j’avais trop soif. J’ai bu des petites quantités d’eau et ça a fini par déclencher des vomissements. Deux fois. Tout mon dîner y était. Le lendemain matin, c’est mon petit déjeuner qui s’est transformé en vomito.

Le côté sympa d’être dans le mauvais service est que l’infirmière n’a pas vraiment compris que j’avais besoin d’aide pour me lever une fois qu’ils ont enlevé ma sonde urinaire. Sachant que j’avais beaucoup plus mal que la première fois, le fait qu’elle parte de ma chambre en me laissant me démerder toute seule m’a pas plu. Mais je l’ai fait. Avec ma perf et cie, j’ai même réussi à nettoyer les toilettes avant de les utiliser.

Les deux nuits que j’ai passées la bas fut horribles. Ma voisine, une dame âgée sympa, aimait les émissions d’enquêtes criminelles. Drôle de mamie, quoi. Et moi qui m’attendait de me taper des jeux familiaux à la con qui me feraient le plus grand bien. Car autant vous dire qu’avec ma montée de lait et mon début de baby blues, à chaque fois que je regardais la photo de mon bébé sue le portable, je fondais en larmes. Merci aussi la chute d’hormones.

Je suis sortie le mercredi en début de l’après-midi. Un taxi m’a ramenée car j’avais un bon de transport. Il marchait drôlement vite le monsieur. Je me trainais derrière.

En rentrant chez moi j’ai pris une bonne douche avant de toucher mon bébé. Surtout car je paniquais à l’idée d’avoir choppé le conjonctivite de ma voisine de chambre. J’ai quand même veillé à ne rien toucher après elle, mais bon, la peur était là.

J’ai bénéficié de la visite quotidienne d’une infirmière pour mes piqûres d’anticoagulants et au 7e jour, pour m’enlever les points. À chaque passage je lui demandais de regarder ma cicatrice. J’étais aux petits soins. Je touchais pour sentir si ce n’était pas chaud ni gonflé et j’ai surveillé ma température. Je me suis pas mal ménagée, heureusement pour moi, mon Grand Chou était en congé paternité et m’a beaucoup aidée. J’évitais de descendre au rdc pour ne pas trop forcer.

Quelques semaines après, je suis allée voir la gynéco qui m’avait opérée. J’ai profité pour me faire poser un implant et comme ça je suis tranquille pour trois ans ! La cicatrisation était bien, belle cicatrice – je ne sais pas ce qu’ils ont tous à me dire ça ! Je ne vois aucune beauté dans cette foutue cicatrice.

Avoir un implant, c’est sympa car pas besoin de penser à prendre la pilule – même si je ne l’avais jamais oubliée – et plus de règles. Sauf que je fais partie de celles qui ont des petites pertes aléatoires et drôlement chiantes. Heureusement ma gynéco avait raison, les pertes se sont arrêtées 3 mois après et la chute massive de cheveux a commencé – et je suis en plein dedans !

Du côté de ma vue, j’ai eu un rdv de contrôle début septembre. L’œil gauche n’a plus d’œdème, l’œil droit en a encore un peu. Séance laser prévue pour fin septembre.

Même aujourd’hui je n’ai pas encore entièrement récupéré mavue de l’œil droit. J’ai jusqu’à janvier pour que tout revienne à la normale, sinon j’aurai besoin d’un traitement. Bonjour l’aiguille dans l’œil. Évitons donc, c’est mieux !!

Petit chou a actuellement 5 mois et je continue ma vie heureuse de maman. Je ne regrette absolument pas mon bébé, je regrette juste la façon dont les choses se sont passées. Mais c’est de ma faute. Je garde ma retinopathie et mes tâches noires en souvenir. Je dois être rigoureuse pour que le problème ne revienne.

Je me dis que malgré un mauvais départ, le petit est en pleine santé. Et moi, je me suis bien sortie aussi. Le bilan est positif. Mais pour une prochaine grossesse, il va falloir être beaucoup plus préparée. On a encore le temps.

Confessions intimes #3 : ma première grossesse, trimestre 3

Vous avez suivi mes deux premiers trimestres de grossesse où je ne parle pas de nausées ou de grosses fringales car je n’ai quasiment pas eu. Si vous avez commencé par cet article et en lisant ça vous me dites “oh, la chance !”, je vous invite à lire mes deux premiers trimestres et voir que chance n’est pas le mot le plus approprié…

Début avril, c’est ma première écho à la mater. On ne sort pas avec des photos de bébé, dommage. Mais en même temps, il se cache tellement, ce petit ! Soit il a ses mains devant sa tronche, soit les pieds ! Timide, va ! La gynéco avait du mal à voir son nez-bouche !

Le 11 avril, c’était de jour de mon RDV de contrôle après le laser. Grosse impatience et peur. Mais après des longues heures d’attente pour passer les examens et enfin voir le médecin, les nouvelles sont plutôt encourageantes : ils ont réussi à stopper la retinopathie. Pour la maculopathie, le même discours, il faudra attendre l’accouchement : c’est donc loin de finir toute cette histoire !

La semaine d’après, nous sommes allés, en couple, au premier cours de préparation à l’accouchement et la parentalité. Lors de cette réunion, nous sommes informés que nous avons réussi à avoir une place pour les très cherchés cours de la méthode Bonapace ! Ça me réjouit ! Pour résumer de façon simplifiée, c’est une méthode en couple, où le père devient aussi acteur lors de l’accouchement en aidant à soulager la maman lors des contractions en appuyant sur des points de pression spécifiques. Nos cours commenceront en mai et je suis hyper motivée !

Les choses vont mieux, je suis plus tranquille par rapport à mes yeux et on dirait que je gagne un peu en vue nocturne. En gros, j’ai des problèmes de contraste et il me faut du temps pour habituer ma vue quand je passe d’une pièce sombre à une pièce éclairée. Un visage devant une fenêtre est difficile à voir en détails.

Côté glycémie, ça fait longtemps que ça va mieux, même si j’ai encore pas mal d’hypoglycémies et pour cela, la gynéco n’est pas contente. Tandis que l’endocrino, que je vois tous les 15 jours, dit que ça va !

La première semaine de mai je vais à la mater pour mon rdv habituel avec écho du 8e mois. Bébé a bien sa petite tête en bas ! J’ai quand même demandé s’il ne pouvait pas se retourner et la gynéco m’a répondu : ils font ce qu’il veulent ! Ils sont chez eux ! Bon, OK.

À partir de la semaine d’après, je dois me rendre à la mater une fois par semaine pour mes rdv d’explorations fonctionnelles avec une sage-femme car on doit surveiller bébé de près. Je sors de là avec une petite ordonnance pour un nouvel examen : le prélèvement vaginal. Ce quoi ce bo*del ?

Quand je me rends au labo, jolie surprise ! Encore un à qui je vais devoir dévoiler mon intimité. Il y en a marre et le pire c’est quand même pour la fin… Bref, cet examen est pour vérifier si on est pas infectée par un strapi-j’ai oublié le nom, une bactérie quoi. Si positif, on doit être mise sous antibiotiques en travail et bébé passe des examens pour vérifier s’il a pas été contaminé au passage.

J’ai oublié de mentionner qu’entre temps, j’ai commencé à développer une douleur bizarre aux articulations, surtout aux poings. La gynéco m’a dit qu’il n’y a rien à faire, que c’est normal que je souffre en silence et que je dois attendre la sortie de bébé. GE-NI-AL cette grossesse veut vraiment tester ma patience !

Mi-mai, je commence mes rdv d’explo fonctionnelles. Grosse galère pour m’y rendre car la mater est à 30 min de chez moi en voiture, mais je ne peux pas conduire ! Donc, c’est soit les transports en commun : bus-rer-rer-bus 1h30 à 2h/trajet, soit taxi.

Lors de mon premier rdv explo, j’ai droit à une écho + monitoring (la joie de rester un bout de temps immobile). Et mon petit coquin m’a joué un joli tour : il s’est retourné ! Pour l’instant on ne fait rien, on verra s’il se remet la tête en bas tout seul comme un grand de nouveau ! Je sors de mon rdv avec une nouvelle prise de sang à faire. Encore une ?

Mai c’était LE mois des prises de sang et des pipis dans le pot. J’ai fait en moyenne 2 prises de sang par semaine. J’ai cru presque que je remplissais le stock de nourriture pour une famille vampire.

Mon rdv de contrôle ophtalmo arrive et encore des bonnes news. J’ai récupéré quelques dixièmes et mon œdème a diminué. Comme j’accouche dans un mois environ, le médecin me demande de prendre rdv pour 3 mois après l’accouchement. Il m’annonce aussi qu’il n’est pas recommandé d’allaiter car cela pourrait avoir des s effets sur la retinopathie. En gros, plus vite je me débarrasse des hormones de grossesse, mieux c’est.

Encore un rdv d’explo, mais celui-là sera très particulier. Bébé reste toujours en siège. Moi, j’ai l’impression qu’il se retourne à longueur des journées. Je n’ai qu’une envie : de sentir de nouveau son cucul en haut et ses coups de pieds dans mes côtes. La sage-femme regarde mes analyses pendant que je morfle au monito. Je suis sur mon côté droit et ça me fait souvent mal car je me sens vite engourdie. Il faut quand même dire que mon pouce droit est engourdi toute la journée, 7 jours/ 7. La SF appelle ma gynéco et je ne comprends pas trop pourquoi. Ensuite elle m’explique que ma gynéco veut me garder OH NOOOON et que je dois me rendre aux urgences pour refaire mes analyses. En gros, j’ai des protéines dans les urines et mes ASAT et ALAT sont au dessus de ce qu’il faut et que ça peut être signe de pre-éclampsie, même si ma tension est parfaite !

OK pour les urgences mais rester c’est NOT ! Entre pipi, sang et monito de nouveau aux urgences, en plus de devoir raconter 500000 fois toute mon histoire compliquée et de devoir assouvir la curiosité du personnel qui est toujours surpris par le fait que l’allaitement soit déconseillé dans mon cas à cause de mes yeux, j’y passe 6h. Personne ne comprennait, mais mes ASAT et ALAT sont redevenues normales et plus de protéine dans les urines. Et j’ai même pas triché, je vous assure ! En gros, je devrais passer voir la gynéco après les urgences pour négocier de ne pas me faire garder, mais à 20h, elle n’était certainement plus là et je me suis barrée avec chéri qui est venu me chercher après son taf. La SF a voulu que je revienne aux urgences 4 jours après, un samedi pour tout recontrôler…

Vu que j’étais déjà dans un risque de rentrer avant à l’hosto, j’ai profité pour annoncer que mes pieds et mes mains me grattaient et ça me réveillait la nuit (en plus du bidon qui grattait aussi, ce qui est normal avec la peau toute tirée). Comme j’avais lu que ça pouvait être signe de cholestase gravidique, un truc qui touche moins d’1% des grossesses et que c’était lié à un problème au foie, tout comme le déséquilibre des ASAT/ALAT, j’ai préféré signaler. On a rajouté cette analyse à ma prise et ça allait, je n’avais pas ce problème. Gros soulagement !

Sinon, les cours de prépa Bonapace ne passaient super bien ! Chéri se sortait très bien. Nous étions que 4 couples et je trouvais que je n’avais pas un bide si énorme par rapport aux autres.

Le mois de juin arrive, c’est la dernière ligne droite puisque je rentre au 9e mois. Aucune contraction jusqu’à présent. Je commence à boire à fond la tisane de feuille de framboisier.

Au rdv d’explo, vu que bébé reste toujours en siège, la SF me propose de faire une version le lendemain. J’ai vite fait accepté car j’avais le choix entre : 1. Ne pas faire et partir en césarienne car ils n’allaient pas risquer un accouchement par siège avec ma petite taille ; 2. Je fais la version, mon placenta saigne – seul risque – et je pars en césarienne ; 3. La version est réussie. Disons que comme l’idée de la césarienne m’a toujours fait paniquer ainsi que l’épisiotomie, mon choix n’était pas trop dur à faire.

Le lendemain, jour de la version, il faisait une chaleur monstre dans la salle. Tout était fermé car la version est faite sous contrôle échographique. J’ai eu un peu mal car c’est jamais agréable de se faire appuyer sur le ventre. Mais la SF a réussi du premier coup fastoche et j’ai failli verser ma petite larme merci les hormones. Pendant qu’elle finissait les contrôles échographiques, j’ai commencé à manquer d’air, effet du produit qu’elle m’avait injectée pour déteindre un peu l’utérus. Le message de la veille que ma SF m’avait fait en cours a certainement aidé car bébé avait déjà au moins pivoté avec dos à gauche, rendant la version déjà plus facile.

Les cours de prepa à l’accouchement sont finis 4 jours avant mon déclenchement. Après la version, nous avons fixé rdv pour que je rentre à la mater le dimanche 15 au soir. Ça m’emmerdait graaaave ! Dans ce dernier cours, nous avons appris à pousser et apparemment je poussais bien ! Chéri a fait aussi son élevé exemplaire et a eu 20/20 en repérage des points Bonapace ! Nous étions donc plus que prêts pour le grand jour !

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Ça, c'est mon dos !

Mon terme était le 07/07. La gynéco, voyant mes fluctuations de glycémie – même si bébé et moi étions bien, lui poids normal, moi qui n’avait pris que 7,5 kg – elle a quand même décidé de me faire déclencher avant terme. Je l’ai suivie comme une bonne primipare sage. Mais j’ai regretté et nous allons voir ça dans le prochain article sur l’accouchement.

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Un côté de la chambre de bébé, prête depuis mi-mai ! Aujourd'hui il y a beaucoup plus de peluches !

Confessions intimes #2 : ma première grossesse trimestre 2

Vous avez suivi sur mon dernier article, les débuts de ma grossesse, c’est-à-dire le premier trimestre, jusqu’à fin décembre. Continuons avec ce qui se passe par la suite, à partir de janvier.

J’aurai du aller voir l’ophtalmo début janvier mais ça me gênait de devoir encore demander de sortir du taf en plein milieu de l’aprem pour un rdv médical. Et l’ophtalmo que je voyais habituellement – même si ça remontait à 3 ans la dernière visite – n’était dispo qu’au mois de mars (nous étions en décembre quand j’ai appelé et la secrétaire m’a engueulée car j’aurais du prévoir en avance – le coup du je suis enceinte et diabétique n’a pas marché avec elle).

Mi-janvier nous avons décidé de m’inscrire à l’auto-école pour prendre quelques cours de conduite afin de reprendre le volant. On a pris des cours pour mi-février, mais je ne les ai jamais faits car…

…fin janvier, je commence à voir un peu flou. Au début, c’était le matin et ça s’améliorait dans la journée. En une semaine le problème s’est bien installé. Je bossais collée à mon écran et des fois avec des lunettes de soleil. J’avais des problèmes pour bien voir les contours car ce n’était pas très net. Et autant dire que pour une web designer, c’est plutôt hyper gênant ! J’ai cherché sur internet (je n’avais toujours pas appris qu’il ne faut pas faire ça) et je suis tombée sur un problème de migraine oculaire et je me suis dit que ça devrait être ça. Mais lors de mon rdv chez l’ophtalmo, pris donc d’urgence, le verdict est tombé :

Maculopathie oedemateuse et hémorragique

Le nom fait peur. J’avais un oeil plus atteint que l’autre et pas de retinopathie (ouf, ma grande peur juste derrière la césarienne, mais comme il faut bien surmonter ses peurs… Vous verrez par la suite).

Entre temps, j’ai mon premier rdv avec une sage-femme à la maternité. Encore une qui me gronde à moitié à cause de mes débuts compliqués de grossesse. À partir du mois de mars je serai suivie par une gynéco de la maternité et je laisserai de côté ma gynéco habituelle et mon échographe aussi (qui était gentille et compétente mais chère ! Même si apparemment c’est le prix). Ce même jour, je fais une écho et nous apprenons enfin que c’est un garçon, comme on voulait tous les deux ! (Oui, j’ai toujours rêvé d’avoir un garçon en premier et j’avais même un prénom pour lui – et j’ai réussi a convaincre le papa !). C’était là aussi qu’on a su les résultats de la trisomie et que les risques étaient très faibles. Autant je me réjouissait de mon bébé qui pétait la forme et commençait à faire des vagues dans mon bidon, autant de mon côté, ça allait moyennement bien.

Après l’affreux diagnostique de mes yeux, je dois donc faire un OCT et une angiographie de toute urgence. J’appelle une clinique pas très loin de chez moi et je prends rdv. Lors du premier rdv, comme j’étais enceinte, le médecin m’a fait l’OCT et a voulu recontrôler une semaine après pour voir l’avancement. Et ce jour là il m’annonce déjà qu’en plus de la maculopathie, je fais aussi la retinopathie. Je panique. Nous sommes mi-février, je suis au 5e mois, je devrais être épanouie avec mon bidon qui poussait et je commence à stresser et cumuler des arrêts.

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Gros bidon pousse !

La semaine d’après, voyant le truc qui avait évolué, l’ophtalmo décide de me faire passer l’angiographie. On injecte un produit contrastant orange fluo pour faire des photos des vaisseaux de la rétine. Ce produit ne présente pas de risque pour la maman ni pour le bébé, mais vaut mieux éviter lors du premier trimestre. L’effet secondaire le plus gênant et qui peut arriver, sont des nausées et parfois des vomissement. Le pipi sort tout orange après.

Dans la salle d’attente je me voyais seule dans ma jeunesse. En fait, j’étais la seule -50 ans et évidemment, la seule enceinte. Nerveuse et stressée comme j’étais, pas la peine de vous dire que j’ai vomit mon petit déjeuner devant l’ophtalmo et son infirmière quelques secondes après qu’elle m’ait injecté le produit. LA CLASSE ! Moi, ma petite barquette vomito candilait fraise et mes spectateurs.

Les résultats n’étaient pas géniaux mais il ne me l’a pas dit tout de suite. Il avait un doute et préférait m’envoyer à Lariboisière, car ils sont très spécialisés en diabète et retinopathie.

J’ai eu un rdv deux jours après. Nous sommes fin février et ça fait un mois que je vois flou.

À Lariboisière, grosse attente, plein d’examens et à la fin, je vois enfin le médecin qui a visiblement loupé ses cours de psy à la fac. Il m’annonce que j’ai une retinopathie floride (le nom est presque joli pour un truc hyper sérieux), dans les deux yeux et en gros c’est 1% de gens qui font ce type là. Oui, j’aime pas être comme tout le monde, visiblement. Il me dit que si je n’étais pas au 5e mois, ce serait presque mieux d’interrompre ma grossesse (Quoi ?? Mon petit garçon tout plein de santé ? Pas de grand risque de trisomie, petit coeur qui bat bien… Non, on touche paaas à mon bébé !!!). Il me dit aussi qu’il y a un risque de cécité et qu’on va faire 4 séances laser d’urgence pendant un mois mais qu’il n’y a pas de garantie que ça marche. Que l’erreur était au départ, avec mon hémoglobine glyquée trop élevée, ce qui pour lui voulait dire “grossesse non programmée”. C’était le pire des rdv que je n’ai jamais eu. Je n’arrivais même pas à me concentrer pour mes rdv échographie, ce problème passait au dessus. C’est dommage car je commençais à sentir le bébé bouger. Mais d’un côté, c’était bien car ça me remontait le moral : bébé va toujours bien, suit sa courbe et n’est pas gros, ce qui peut arriver lors d’une grossesse de diabétique.

Mais bon, tant que les séances laser n’étaient pas finies et en attendant mon rdv de contrôle 15 jours après la fin des séances environ pour voir si tout avait bien marché, je ne serai pas tranquille. Et ça allait durer au moins un mois puisque j’avais 4 séances, une par semaine.

La première séance laser se passe juste avant mon écho du 5e mois. J’avais peur du laser, peur de l’inconnu, d’avoir mal (surtout car je savais que le médecin voulait faire du laser fort), peur que ça marche pas et que je ne puisse jamais voir mon bébé. Surtout car je n’ai pas résisté à jeter un coup d’œil sur internet sur le sujet espèce de maso quoi et les récits ne sont souvent pas réjouissants ! (J’espère que le mien servira à prévenir ou calmer quelqu’un).

Le laser en soi ne fait pas si mal que ça. C’est plutôt une gêne au fond de l’oeil. L’effet le plus angoissant est d’être aveuglée dans les minutes qui suivent et d’avoir les pupilles archi dilatées pendant quelques heures encore après la séance.

J’ai été donc arrêtée pendant tout le mois de mars. Mais je savais que je reviendrais pas jusqu’à mon congé mat car c’était impossible de bosser. Le laser allait stopper la retinopathie mais c’est la maculopathie qui me gênait avec ma vue floue. Mais pour la maculopathie ils ne pouvaient rien faire tant que je n’ai pas accouché et que normalement ça devrait disparaître sans traitement, après l’accouchement.

À la moitié des séances, 15 jours après la première, apparemment le temps de cicatrisation, j’ai des taches noires qui flottent dans l’œil gauche. La semaine d’après, l’œil droit développe la même chose. Ça m’angoissait. Est-ce que ça s’empirait ? Est-ce que c’est provisoire ou ça restera ? J’ai commencé à appeler ces taches de “mes nébuleuses”, car c’est comme ça que je les vois. J’ai une rétine qui joue à l’astronome !

Une autre question commençait à se poser aussi et c’était une demande de ma gynéco de la mater : avec ces problèmes, je pourrais faire un accouchement par voie basse ? Ou l’effort de poussée pourrait aggraver mon problème ? J’ai demandé à 3 ophtalmos différents et tous m’ont dit qu’il y a pas de contre-indication pour l’accouchement par voie basse quand on a une retinopathie. C’était une question que l’on s’est posé il y a quelques années mais plus aujourd’hui. Ma gynéco a insisté pour que j’ai un courrier qui disait ça. Je l’ai eu plus tard.

Les séances laser finissent fin mars et j’ai un rdv de contrôle de prévu pour le 11/04. Et je rentre au troisième trimestre. Dommage que le trimestre où on est censée de se sentir le mieux, pour moi, c’était le plus cauchemardesque.

Confessions intimes #1 : ma première grossesse, trimestre 1

Aujourd’hui je me suis motivée pour raconter une histoire personnelle, celle de ma première et pour l’instant unique grossesse. Je lance donc la catégorie confessions.

Avant, nous habitions dans un studio et un gamin c’était impensable. En août 2013, nous avons enfin acheté notre maison et déménagé. Aussitôt je me suis sentie prête pour devenir maman et ça faisait presque 5 ans qu’on était ensemble. Comme j’avais l’habitude de dire, il fallait meubler et peupler notre maison…

J’ai arrêté la pilule à la fin de ma plaquette, le 16 août. J’avais parlé vite fait à mon n généraliste de mon souhait de tomber enceinte et il m’a juste prescrit quelques analyses du genre fer etc.

En septembre j’ai eu mes règles exactement un mois après celles d’août. Petite déception, surtout car j’ai vu deux copines qui ont annoncé leurs grossesses à cette période là. J’ai donc cherché sur internet un calendrier avec mes tendances de jour plus fertiles en fonction des dernières règles. Comme je ne connaissais pas si mon cycle correspondait à 28 ou 30 jours, j’ai considéré les deux résultats et pendant une semaine voire dix jours on était très impliqués !

Le 21 octobre j’aurai du avoir mes règles. Rien. Le lendemain non plus et ça m’a mis la puce à l’oreille. La semaine d’avant j’avais fait un test qui s’est avéré négatif puisqu’il a été fait avant le retard de mes règles. J’ai mis 4 jours pour avoir le courage de faire le test. La veille, j’ai déjeuné avec une copine au jap car je me disais que ça serait probablement le dernier avant quelques longs mois d’abstinence.

J’ai fait le test le jeudi soir, d’un coup comme ça, sans trop réfléchir sinon j’allais trainer. Je savais que ce test pourrait changer plein de choses et j’avais un peu peur. Pendant un certain moment je ne savais pas si je voulais qu’il soit positif ou négatif. Mais avec le recul, je sais qu’un résultat négatif aurait été décevant. Au fond de moi je voulais qu’il soit positif et c’était bien le cas.

image

Octobre 2013, bientôt bébé

Fini le vin du vendredi soir, fini le jap, fini le tartare… Entre autres !

Désormais, il fallait que je cherche une gynéco. Et oui, shame on me, je n’étais jamais allée voir une gynéco avant.

Entre temps, j’ai eu des saignements et grosse erreur je suis allée chercher des réponses sur internet. La peur de la fausse couche m’a effloré l’esprit et à ce moment là personne n’était au courant de la grossesse, je ne pouvais donc me confier à personne. J’ai quand même appelé ma mère :

Allô maman, j’ai un truc à te dire. Bah, je suis enceinte mais j’ai des saignements et ça m’inquiète. T’as eu ça, toi ?

Bon, j’ai peut-être pas dit ça mot par mot, mais c’était un truc du genre. En gros ma mère a du avaler la nouvelle pas du tout attendue, comme ça d’un coup et ça venait avec une question plutôt inquiétante. Il faut quand même dire que mes parents sont à 10000 km ! Je n’avais pas du tout prévu de raconter comme ça mais j’étais trop stressée ce jour là. Il a fallu attendre tout de même le rdv gynéco pour en parler de mes soucis.

Et quand je suis allée voir ma gynéco et je lui dis que je suis diabétique, elle me recommande d’aller voir mon endocrino – que je n’ai pas vue depuis 3 ans – de toute urgence, car une grossesse de diabétique, ça doit se préparer bien avant. Elle m’a aussi prescrit ma première échographie, pour la datation.

Cette première écho, je l’ai faite toute seule, un midi lors de ma pause déjeuner au boulot. Mis à part l’affreux instrument de torture que l’on s’en sert pour faire cette écho et aussi le fait qu’il faut boire beaucoup d’eau 1h avant et se retenir son pipi, tout allait bien. J’ai entendu son petit coeur pour la première fois. C’était un petit pois de 6 mm dans une bourse plus grande. Un corps kystique jaune était aussi par là, mais apparemment pas inquiétant car ça allait disparaitre.

Revenons sur l’histoire de l’endocrino. Le truc est que je n’avais pas supeeeer accroché avec l’endocrino et j’ai arrêté les rdv 3 ans avant. Comme il n’y a pas d’autre plus proche, je l’ai quand même appelée. Le chance m’a sourit quand la secrétaire m’a dit qu’elle n’avait pas de place avant 3 mois mais que son remplaçant avait de la place dans 2 semaines et en plus, un samedi ! Et il m’a suivie pendant toute la grossesse et ça a changé ma vie !

Lors du premier rdv, quand il a vu mon hémoglobine glyquée à 8,5%, ça n’a pas plu du tout et il a voulu que je rééquilibre ça vite car il y avait des risques pour le bébé. Et pour cela, il voulait m’envoyer à l’hosto pendant une semaine environ. J’ai paniqué. J’ai horreur des hostos et je ne veux pas y retourner si tôt – même si mon dernier séjour remontait à 2009 et que le prochain était prévu pour la sortie de bébé.

Ultra contrariée j’ai accepté d’y aller. J’ai pleuré comme une madeleine au boulot à la veille merci les hormones. Car en fait – et j’ai oublié de vous dire – j’ai raconté au boulot que j’étais enceinte lors de ma 6e semaine, car j’ai passé ma visite médicale et la médecine du travail jugeait important de m’accorder un ou deux jours de télétravail afin de m’épargner des transports car je faisais du 1:30 voire 40 par trajet.

Je rentre donc à St Germain mercredi après et le vendredi je demande de sortir tellement j’en avais marre. Le premier médecin que j’ai vue et qui a coupé mes doses à la moitié me mettant en hyperglycémie toute une journée, m’a sorti, d’un air énervé :

le bébé n’a rien demandé !!

Pour me faire peur sensibiliser par rapport aux risques de mal formation vu que j’arrivais à la 9e semaine.

Là bas j’ai appris beaucoup de choses et la chef de service a voulu me faire passer des tests avant ma sortie juste pour voir si j’avais bien compris comment gérer ma glycémie et les doses d’insuline. Si c’était le bac, je ‘aurai eu avec mention très bien puisque le médecin me signe la sortie dite normale. Quand elle a vu mes résultats, elle m’a sorti une phrase qui restera à plus jamais dans ma mémoire :

En plus, vous n’êtes pas con !

C’était sa façon de dire : si vous savez comment faire, pourquoi vous n’avez pas fait avant ?

Avec les indications de mon endocrino, en 2 semaines j’avais réussi a descendre à 7,9% d’hémoglobine glyquée, comme on l’a vu à l’hosto. Et la semaine d’après j’étais à 7,2%. C’était de la chute libre.

Sur demande de l’endocrino, je devrais surveiller aussi mes yeux. J’ai pris rdv vite fait chez un ophtalmo pas loin de mon taf et je suis allée en plein milieu de l’après-midi. Aucun problème, pas de diabète dans les yeux. Mais il m’alertée au fait qu’un rééquilibre trop rapide de la glycémie pouvait atteindre les yeux. Rdv de contrôle donc dans un mois.

Fin décembre j’ai fait ma première écho, celle du 3e mois, où nous avons vu bébé avec sa forme de petit humain. Grand Chou était avec moi et a quand même un peu été perturbé car j’ai eu droit à l’instrument de torture pour la deuxième fois. Et l’échographe l’a bien secoué pour faire bouger bébé la dans sa flotte. Pas de identification de sexe possible… Dommage, c’était le cadeau de Noël que je voulais. RDV mois prochain pour le savoir, car en tant que diabétique, j’ai eu droit à une écho par mois !

Nous n’avions pas attendu les 3 mois pour commencer à raconter la nouvelle. Lors de certains repas entre novembre et décembre nous l’avons fait le coup du sortir le champomy pour l’apéro et on le comprenais plus au moins vite car comme mon beau-papa m’a récemment surnommée, je suis bob l’éponge.

Fêter Noël, c’était une dure épreuve. Entre foie gras, saumon, vins etc, j’avais mes exigences. Si foie gras présent, il fallait le mien – surgelé de surgelé – aussi. Entre choisir d’être enceinte l’été ou l’hiver, c’est trooop dur ! Il y a toujours quelque chose que n’ira pas, surtout quand on n’est pas toxo-proof. J’avais peur de la neige, de tomber car je suis maladroite, mais heureusement c’était notre premier hiver sans neige depuis que je suis arrivée ici en 2008.

Prochainement, la suite avec encore 3 autres articles : deuxième trimestre, troisième trimestre et l’accouchement. Et peut-être aussi un post-accouchement !

Commentaires super bienvenus ! Racontez-nous un peu aussi de ton vécu !

Astuce grossesse #3

Si vous avez mal au dos et j’aurais plutôt du dire “quand vous aurez mal au dos”, car c’est une étape obligatoire, faites du shopping ! Achetez un coussin d’allaitement pour dormir avec et on s’en fout si ça prend de la place au lit et chéri se plaint et prenez aussi un ballon de grossesse où vous pouvez vous asseoir régulièrement dessus. Soulagement garanti mais je ne rembourse rien si ça ne marche pas.

15 types que l’on croise pendant la grossesse

Enceinte, on attire des ennuis ! À commencer par ces types de personne que l’on croise. Voici la liste :

1. La cool girl
La nana qui dit que tu en fais trop pour la toxo et la listériose, qu’elle a pris du tartare et des sushis enceinte, sans se faire du sushi souci !

2. La stress girl
La nana qui te dit que tu n’en fais pas assez pour la toxo, que tu ne devrais pas risquer de prendre du foie gras à Noël même si c’est du surgelé datant d’il y a 3 mois.

3. L’insistante
La nana qui insiste que tu lui dises le prénom quand tu ne le veux pas.

4. Les connaisseurs
Ceux à qui tu dis le prénom et disent connaître un autre enfant qui le porte et qui n’est pas sage du tout… Attention, quoi !

5. Les insatisfaits
Ceux à qui tu dis le prénom et disent : Ah ! Mais vous avez encore le temps de changer d’idée !

6. La warrior
La nana qui a eu un accouchement sans péri.

7. La coupée
La nana qui a eu une épisio.

8. L’opérée
La nana qui a eu une césarienne.

9. L’anti-progéniture
La nana qui ne veut absolument pas d’enfants.

10. La maman-addict-wannabe
La nana qui meurt d’envie d’avoir des enfants.

11. L’allaitante
La nana qui est hyper-super pour l’allaitement. C’est le meilleur pour le bébé et en plus, le contact, c’est trop génial !

12. La biberon-addict
La nana complètement anti-allaitement. Je ne voulais pas être collée à mon bébé ! Comme ça, je peux picoler et la nuit, c’est le papa qui se lève pour donner le bib !

13. Le doc sympa
Le médecin qui a loupé ses cours de psy à la fac et qui doit t’annoncer quelque chose de pas très cool.

14. Les toucheurs de ventre
Coucou bébé ! *main sur le ventre*

15. Une autre enceinte
Au moins, vous pouvez partager vos angoisses / petits tracas de la grossesse et vous vous soutenez. Ça, c’est plutôt cool !

Alors combien de types de la liste avez-vous croisé quand vous étiez enceinte ?
Est-ce que vous êtes un de ces types ? À méditer…

Ce que l’on pense X La réalité

Avant de tomber enceinte, je croyais à certaines choses. Mais ça, c’était avant ! Puisque personne n’ose te prévenir, tu finis par les découvrir par toi même certainement peut-être un peu trop tard. Et voilà que tu te demandes : pourquoi personne ne me l’a dit avant ? La réponse est : pour ne pas t’effrayer (et garantir ainsi la survie de l’humanité).

Mais moi, je pense que c’est un devoir de faire tomber les mythes, alors accrochez-vous ! La vérité n’est pas ailleurs, mais ici !

AVANT
Je croyais que la faim allait me dévorer pendant la grossesse.
APRÈS
3 fringales au total en 8 mois et demi. Canon !

AVANT
Je croyais que les échographies se faisaient toujours sur le ventre.
APRÈS
B*rd*l de m*rd*. C’est quoi cette espèce de gode dans la main de l’échographe ? Il va mettre ça où ?

AVANT
J’étais pudique.
APRÈS
Médecin : “vous pouvez enlever le…” / Moi : à poil avant la fin de la phrase.

AVANT
Je croyais qu’une fois la tête en bas le 8e mois, le bébé ne se mettait plus en siège.
APRÈS
Mon enfant a décidé de se retourner. J’ai fait une version. J’aurai du le laisser tranquillou et ne pas me faire massacrer le ventre, car à la fin, je n’ai pas échappé à me faire charcuter.

AVANT
Je croyais que la péridurale ne faisait pas mal et que j’allais bénir l’anesthésiste.
APRÈS
La péridurale m’a fait mal et j’ai maudit l’anesthésiste (surtout car je n’avais quasiment pas de contractions et donc pas trop besoin de la péri tout de suite)

AVANT
Je croyais qu’on ne sentait pas ses jambes lors d’une césarienne.
APRÈS (pendant)
Hé ho ! Je bouge toujours les orteils là !!

AVANT
Je croyais que les césariennes étaient prioritaires pour avoir une chambre particulière.
APRÈS
Que nenni ! Les jumeaux sont prioritaires ! Grrr…

AVANT
Je me disais que mes journées seraient plus longues, car avec un bébé, on doit se réveiller tôt.
APRÈS
Bib à 7h du mat ? Finis vite bébé pour qu’on se recouche !

AVANT
Vu que je croyais que j’allais être debout très tôt, je pensais que j’aurai du temps pour tout ranger. Enceinte, j’ai tout laissé en plan pour faire après…
APRÈS
Bébé est très demandeur et ne dort pas toute la journée ni deux minutes après le bib. Du coup, j’ai pas le temps pour faire quoique ce soit. Je me limite aux urgences : les bibs qui ne se lavent pas tous seuls (dommage), la lessive qui ne se met pas toute seule dans la machine (comment ça, vos linges savent s’auto-trier ?) et la vaisselle qui ni rentre ni sort du lave-vaisselle toute seule (espèce d’êtres primitifs, va ! Ils sont où ceux de La Belle et la Bête ?). Pour le reste, c’est toujours en plan.

AVANT
Je croyais que j’allais laver les bibs au lave-vaisselle.
APRÈS
Je lave tous les bibs à la main.

Comme quoi on peut se tromper !!